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Back To Bibiwood
26 juin 2008

Hermann Hesse aurait-il eu son blog de voyage ?

Commençons par un peu de poésie s'il vous plaît, et en allemand pour l'ami Landry : GEGENÜBER VON AFRIKA Heimathaben ist gut, Süss der Schlummer unter eigenem Dach, Kinder, Garten und Hund. Aber ach, Kaum hast du vom letzten Wandern geruht, Geht dir die Ferne mit neuer Verlockung nach. Besser ist Heimweh leiden Und unter den hohen Sternen allein Mit seiner Sehnsucht sein. Haben und rasten kann nur der, Dessen Herz gelassen schlägt, Während der Wandrer Mühsal und Reisebeschwer In immer getäuschter Hoffnung trägt. Leichter wahrlich ist alle Wanderqual, Leichter als Friede finden im Heimattal, Wo in heimischer Freuden und Sorgen Kreis Nur der Weise sein Glück zu bauen weiss. Mir ist besser, zu suchen und nie zu finden, Statt mich eng und warm an das Nahe zu binden, Denn auch im Glücke kann ich auf Erden Doch nuch ein Gast und niemals ein Bürger werden. Hermann HESSE, Aus Indien, 1913 Traduction : EN FACE DE L’AFRIQUE Il est bon d’avoir un chez soi, De dormir à l’abri d’un toit qui soit le vôtre, D’avoir enfants, jardin, chien. Hélas, chaque fois Que du dernier voyage on ne sent plus le poids, L’appel des horizons vous en suggère un autre. Mieux vaut subir sa nostalgie, Solitaire, et, sous les étoiles hautes, déplorer Le ciel lointain de sa patrie. Seul peut avoir et demeurer Celui-là dont le cœur bat avec nonchalance ; Le voyageur, peines, tourments vont l’entourer, Trompant toujours son espérance. Mais souffrir du voyage est, au fond, plus aisé Que trouver au foyer son désir apaisé. Au cercle familier de soucis et de joie, À bâtir son bonheur le sage seul s’emploie. Moi j’aime mieux chercher et ne jamais trouver Que me laisser au chaud, à l’étroit, captiver. Même pour le bonheur, ma nature profonde Est d’être passager, non bourgeois, en ce monde. Hermann HESSE, Carnets indiens, 1913
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Commentaires
P
Salut Brice !<br /> on arrive bientôt, wouhou !
B
J’ai toujours pas repris ma lecture de « Sur la route ». Lire ou dormir : j’ai choisi. Petit joueur…
S
Formidable poème au diapason de nos attractions littéraires du moment, je veux bien sûr parler de Kerouac. J'ai terminé "Sur la route" et "Les clochards célestes", j'attaque aujourd'hui même "Les anges vagabonds". "Les clochards célestes" est un livre étrange en ce sens qu'il est imprégné de la religion bouddhiste, lubie qu'il laissera tomber plus tard mais qui fut tout de même l'un des moteurs de ses voyages et expériences d'isolation. Une chose amusante m'a frappé: le héros de Kerouac se définit comme étant un bikkhu ("bicou"), sorte d'ascète vagabond adepte de la méditation dont le but est de devenir Boddisathva voire Bouddah.<br /> Belle coïncidence n'est-ce pas?<br /> Et toi où en es-tu de tes lectures?
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  • Bibiwood revient ! De Madras - Chennai à Phnom Penh, un long séjour d'étude et de découverte, avec toujours en tête "les bronzes sacrés du Cambodge" (encore merci pour le T-shirt les amis).
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